1. Qu’est-ce que la macrophotographie ?
Pour beaucoup d’entre vous, la réponse à cette question peut paraître évidente. Pourtant nombreux sont ceux qui englobent sous le terme macrophotographie n’importe quelle photo à partir du moment où il s’agit d’une prise de vue rapprochée.
On parle de macrophotographie lorsque la taille de l’image formée sur le capteur est au moins aussi grande que celle du sujet photographié. Par exemple, si vous photographiez un insecte dont la taille est égale à 1cm dans la réalité, son image doit être au moins égale à 1 cm sur le capteur pour que l’on puisse dire qu’il s’agit d’une photo macro.
Lorsque la taille de l’image est plus petite que celle du sujet on parle de proxiphotographie. La plupart des appareils photo possèdent une fonction macro mais il s’agit là d’un abus de langage. Même si cette fonction permet de vous rapprocher de votre sujet, vous restez dans le domaine de la proxiphotographie.
Le choix du sujet, la composition, la mise au point, la gestion de la profondeur de champ ou de la lumière sont des paramètres bien plus cruciaux pour la réussite d’une prise de vue rapprochée. Certains sujets ne peuvent pas être photographiés en entier en macro car ils sont tout simplement plus grands que le capteur d’un appareil photo (imaginez la taille d’un grand papillon comparé à la taille d’un capteur).
2. Que peut-on photographier en macro ?
Lorsque l’on parle de macrophotographie, on pense naturellement aux insectes. Abeilles, fourmis et papillons sont certainement les sujets les plus populaires auprès des photographes mais il en existe bien d’autres. Si vous avez la fibre naturaliste, rien ne vous empêche d’aller explorer la vie trépidante des insectes !
Toujours dans le monde du vivant, les fleurs et notamment leurs parties internes sont également des sujets fascinants. Vous pouvez par exemple photographier les étamines ou le pistil d’une fleur ou encore la courbure des pétales d’un bouton floral
Photographier en macro peut également être l’occasion de réaliser de superbes images de gouttes d’eau. La rosée du matin à la surface d’une plante en est le parfait exemple.
Enfin, la macro est aussi beaucoup utilisée par les fabricants de bijoux pour mettre en valeur leurs créations. De votre côté vous pouvez immortaliser les inscriptions gravées sur un bijou qui vous est cher, les pierres ornant une bague ou un collier ou encore mettre la lumière sur le mécanisme d’une montre. Les sujets à photographier en macro sont nombreux et il ne s’agit là que de quelques exemples.
3. Quel est le matériel nécessaire ?
Si vous souhaitez photographier des sujets relativement petits ou de fins détails vous allez devoir utiliser du matériel spécifique. Voyons ensemble quelques solutions possibles pour augmenter le grandissement.
La bonnette
La bonnette est une lentille additionnelle qui se visse à l’avant de l’objectif. Elle se comporte comme une loupe et permet de grossir l’image du sujet sur le capteur. Une bonnette est caractérisée par sa puissance (en dioptrie) et par le diamètre de son pas de vis (en mm). Vous pouvez, selon le résultat souhaité, utiliser une ou plusieurs bonnettes simultanément.
La bonnette représente une solution simple et économique pour accéder à de forts grandissements. Le revers de la médaille est qu’elle est souvent à l’origine d’aberrations chromatiques et donc que la qualité d’image n’est pas toujours optimale. Si vous optez pour cet accessoire, préférez les modèles les plus performants pour limiter l’apparition de ce phénomène.
La bague-allonge
La bague-allonge (également appelée tube-allonge) est un tube qui s’intercale entre le boitier et l’objectif de l’appareil photo. Elle permet d’augmenter le tirage mécanique et donc, comme nous l’avons vu plus haut, d’obtenir un grandissement plus important. Les bagues-allonge sont définies par leur longueur (en mm) et sont souvent vendues par lots de trois (12, 20 et 36 mm, par exemple). Il est tout à fait possible d’utiliser plusieurs bagues-allonge simultanément pour avoir un grandissement important.
Contrairement à la bonnette, la bague allonge ne constitue pas un système optique et la qualité de vos images ne sera pas impactée. Par contre vous devez savoir que vous allez manquer de lumière, notamment si vous utilisez plusieurs bagues-allonge en même temps.
Le soufflet
Le soufflet a un principe de fonctionnement similaire à celui de la bague-allonge : en s’intercalant entre le boitier et l’objectif, il permet d’augmenter le tirage et d’obtenir des rapports de reproduction élevés. Le soufflet a cependant l’avantage d’avoir un tirage modulable qu’il est possible de régler au millimètre près. Il est ainsi possible d’obtenir de forts grandissements (parfois supérieurs à x10). A noter que le soufflet est relativement encombrant qu’il n’est donc pas adapté pour des sujets très mobiles.
L’objectif macro
L’objectif macro est le moyen le plus simple d’arriver au rapport de reproduction 1:1, tout en conservant une qualité d’image irréprochable. Les modèles disponibles sur le marché sont généralement très performants et leur seul point faible est certainement leur prix. La plupart des objectifs macro ont des focales comprises entre 50 et 180 mm. Si vous photographiez des sujets relativement craintifs, vous privilégierez un objectif avec une longue focale (180 mm par exemple) pour conserver une distance de travail suffisante.
4. Quelles sont les contraintes lors de la prise de vue ?