Comprendre l’histogramme d’une photo

Comprendre l’histogramme d’une photo

La plupart des appareils photo numériques affichent un outil appelé histogramme. Cette omniprésence tend à suggérer qu’un tel graphique a son importance. Si celui-ci peut à première vue sembler complexe, il est en réalité très simple à appréhender et constitue un allié de poids. En analysant la répartition des tons d’une image, cet outil permet en effet de soigner la prise de vues et de retoucher des photos avec précision.

Lire et comprendre l’histogramme

Le principe

L’histogramme permet d’évaluer dans quelle mesure une photographie comporte des tons clairs (hautes lumières) et des tons foncés (basses lumières). L’histogramme dépend donc principalement de l’exposition de l’image à laquelle il est affilié.

En photographie numérique, la quantité de tons qu’une image comporte est délimitée par la dynamique du capteur. Un appareil photo dont le capteur possède une bonne dynamique est apte à retranscrire une scène comportant à la fois des basses lumières et des hautes lumières.

Une fois la photo enregistrée par votre appareil, vous pouvez bien entendu visionner celle-ci pour en vérifier l’exposition. Seul problème, la quantité de tons affichés par l’écran dépend de sa propre dynamique. Les écrans d’appareils photo sont bien souvent incapables d’afficher toute la gamme de tons réellement enregistrée par un capteur. Afficher l’histogramme permet alors de contourner cette limite et de vérifier avec précision l’exposition d’une image.

Histogramme


Quelques éléments clés permettent d’appréhender facilement un tel graphique. L’axe des abscisses (horizontal) indique la luminosité de l’image. Les tons sombres sont représentés par la partie gauche de l’histogramme tandis que les tons clairs sont représentés par la partie droite. La partie du milieu correspond donc aux tons moyens. L’axe des ordonnées (vertical) indique quant à lui la quantité de pixels pour chaque valeur de luminosité.

Si une partie de l’histogramme se situe à l’extrémité d’un des deux côtés du graphique, cela indique une perte de détails.

En pratique

Il est relativement simple d’observer dans quelle mesure un histogramme correspond à la photographie à laquelle il est affilié. À titre d’exemple, voici trois versions d’une même photographie, chacune d’elles étant exposée différemment.

Cette première image nous montre une photographie sous-exposée. En représentant une majorité de tons sur la gauche, l’histogramme nous indique une faible présence de hautes lumières ainsi qu’une perte de détails dans les basses lumières. Cette perte de détails correspond notamment à la partie inférieure de l’image, essentiellement composée de zones sombres.

À l’opposé, cette deuxième version présente une photographie à la limite de la surexposition. L’importance des tons présents sur la droite de l’histogramme nous indique une faible présence de basses lumières et une grande quantité de hautes lumières. Les tons clairs n’atteignant pas l’extrémité droite du graphique, il n’y a cependant pas de perte de détails. L’exposition doit donc être corrigée.

Cette troisième et dernière version nous montre une photographie correctement exposée. Même si l’aspect du graphique nous indique la présence d’un ciel lumineux, l’histogramme affiche une répartition des tons relativement équitable. Il n’y a ici aucune perte de détails due à l’intensité lumineuse.

Suivant l’information voulue, il est possible d’avoir accès à différents types d’histogrammes. Les graphiques affichés précédemment, nous donnent des indications sur la luminosité générale de l’image (en gris) et sur l’intensité lumineuse de différentes couleurs.

Pour la même version de cette image, les appareils photos haut de gamme permettent d’avoir accès à ces informations par le biais d’un affichage composé de différents histogrammes.

L’histogramme d’une photo représente la répartition des pixels en fonction de leur luminosité. La gauche de la courbe correspond aux pixels noirs, la droite aux pixels blancs. Ce qui se situe entre ces points est toute la gamme de luminosité allant du noir au blanc.

Cet histogramme va permettre de déduire certaine information sur notre image. Tout d’abord l’histogramme ci-dessus est celui d’une photo globalement bien exposée, on a des infos allant du noir au blanc. Le « pic » situé sur la droite indique quand même qu’une petite partie de la photo est surexposée.

Un histogramme décalé sur la droite indique une photo clairement surexposée. Il manque des informations pour obtenir une image bien exposée. L’image ne présente pas de zones denses (sombres et noires).

Un histogramme décalé sur la gauche indique, au contraire, une sous-exposition. Pas de partie claire ou blanche dans l’image, elle apparait sombre.

Un histogramme « ramassé » au centre indique une photo qui manque de contraste. Il n’y a pas de partie vraiment claire ou sombre, l’image est comme « voilée » de gris.

Un histogramme en « peigne », ou en « code barre », indique un manque de modelé, un surplus de contraste. Des valeurs intermédiaires sont manquantes.

Cependant, certaines images présentent naturellement un histogramme « défectueux ». C’est le cas par exemple d’un paysage dans la brume, d’images très contrastés (contre-jour), de « high key » (surexposition volontaire).

L’histogramme peut concerner la totalité de l’image, mais on peut aussi avoir un histogramme par couleur (Rouge, Vert, Bleu).

Pour conclure

L’histogramme peut donc être d’une aide non négligeable, que ce soit lors d’une séance de prises de vues ou au moment de retoucher vos photographies. Comme pour tout outil, il serait cependant dommage de lui vouer une confiance aveugle.

L’aspect d’un tel graphique dépend en effet grandement de la scène photographiée. Un histogramme représentant la photographie d’un sujet positionné devant un fond noir affichera nécessairement une quantité inhabituelle de tons foncés.

S’il est donc impossible de juger de la qualité d’une image uniquement grâce à un histogramme, il est par contre utile de s’y référer pour vérifier que tous les éléments de la scène photographiée sont correctement retranscrits. N’hésitez pas à vous servir de cet outil lorsque, face à l’écran de votre appareil photo, la luminosité ambiante vous empêche d’apprécier correctement le niveau d’exposition d’une image.

Ce contenu a été publié dans La photographie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *